CONCURSUL DE TRADUCERE POETICĂ „ANNA DE NOAÏLLES”
(Ediţia a V-a, 2010)
Texte propuse (IX-XII ) la alegere
Absurdité Sonnet
L'arbre sentait le vent qui naissait dans ses branches Mon coeur bredouille dans ma poitrine
Et le vent donnait âme aux bourgeons du printemps Comme une vieille horloge.Où est
L'oiseau se demandait si c'était le dimanche Le clair tic-tac sonnant matines
Ou un huitième jour pour les adolescents. Des premiers echos ? De ton lait
Le ciel ne respirait plus que par habitude O tendresse ma très humaine,
Sa chemise lavée au grand air du levant Allons, me suis-je assez gavé ?
Le bûcheron trouvait que la vie était rude Sans doute est-il temps que je freine
Mais l'arbre tenait bon, en tremblant doucement. Ma vorace perversité.
La vache dans le pré regardait l'oeil humide Car il est mauvais de s’étendre
Le dernier train du soir sans aucun voyageur Sur ton corps de sable mouvant
Le passage à niveau conjura le malheur Belle existence, cher néant.
Restant obstinément horizontal. C'est là Tu n’auras de moi que le cendre.
Qu'un homme et qu'une femme aimèrent pour la vie Hélas,comme notre saigneux,
L'arbre, le vent l'oiseau la vache sans envie. J’aurais voulu te donner mieux.
Georges Perros Georges Perros (Huit poèmes)